Mythes de la psychologie populaire
Mythes de la psychologie populaire

C’est un fait indéniable que nous sommes souvent exposés à des idées préconçues et mal comprises sur différents sujets qui nous entourent. L’un des domaines les plus prévalents est celui de la psychologie populaire. Cet article vise à démystifier certains des mythes les plus répandus qui gravitent autour de cette science fascinante. Notre mission ? Vous aider à faire la lumière sur la vérité qui se cache derrière les mythes de la psychologie populaire et révéler le fondement scientifique qui souvent, est mal interprété ou purement et simplement ignoré.

Par exemple, combien de fois avons-nous entendu que « nous n’utilisons que 10% de notre cerveau » ? Ce mythe largement répandu, renforcé par des films et des médias populaires, est loin de la vérité. En réalité, les sciences neurologiques ont depuis longtemps démontré que nous utilisons toutes les parties de notre cerveau, bien que pas toutes en même temps.

Autre idée reçue courante : « Les tests de QI mesurent notre intelligence dans son intégralité ». En réalité, un test de QI est une mesure très spécifique et ne peut pas évaluer toutes les formes d’intelligence, comme l’intelligence émotionnelle ou créative.

Cet article est une exploration approfondie de ces idées reçues et bien d’autres, afin d’offrir une compréhension plus précise et une connaissance enrichie de la psychologie populaire.

Introduction

Dans le monde de la reprise rapide d’informations, beaucoup de mythes et de malentendus sur la psychologie se sont répandus. Il est primordial alors de démystifier ces mythes de la psychologie populaire dans un effort conscient pour parfaire notre compréhension et notre relation avec cette science essentielle. Cet article s’efforce de déconstruire certaines des idées reçues les plus courantes et de fournir des informations basées sur des recherches empiriques et des preuves scientifiques.

Mythe 1 : Nous n’utilisons que 10% de notre cerveau

Le mythe selon lequel les êtres humains n’utilisent que 10% de leur cerveau est l’un des plus persistants en psychologie, en partie à cause de son utilisation populaire dans les médias et la culture populaire. Néanmoins, les études neurologiques et neuropsychologiques ont montré de manière concluante que cela est complètement faux.

La réalité derrière le mythe

La science a longtemps montré que chaque partie du cerveau a un but précis. Perte d’une petite région due à un accident vasculaire cérébral ou à une lésion peut entraîner des déficits spécifiques qui dépendent de la région endommagée. Cela indique que nous utilisons bien plus que 10% de notre cerveau. En effet, l’imagerie cérébrale a montré que toutes les parties du cerveau sont actives à un moment ou un autre.

Mythe 2 : Le cerveau droit vs le cerveau gauche

Le mythe du cerveau droit contre cerveau gauche suppose que les individus sont soit dominés par leur cerveau gauche analytique, soit par leur cerveau droit créatif. Bien que certaines fonctions cérébrales soient latéralisées, il n’est pas correct de dire que certains d’entre nous sont simplement ‘cerveau gauche’ ou ‘cerveau droit.’

Le débat sur la latéralisation du cerveau

Les études ont montré que les deux hémisphères de notre cerveau sont constamment en interaction et collaborent pour effectuer une gamme de tâches, qu’elles soient créatives ou analytiques. Par exemple, la recherche en neurosciences a montré que la logique (apparemment une fonction « cerveau gauche ») est également utilisée dans le cerveau droit pour comprendre l’humour, qui est souvent perçu comme une fonction « cerveau droit ».

Mythe 3 : Ces « bons » et « mauvais » neurotransmetteurs

Un autre mythe populaire en psychologie concerne le rôle des neurotransmetteurs. Dopamine, sérotonine, et autres sont souvent présentés de façon simpliste comme les « bons » neurotransmetteurs procurant du bonheur, alors que d’autres comme le cortisol sont dépeints comme des « mauvais » responsables du stress et de l’anxiété.

La complexité des neurotransmetteurs

En réalité, chaque neurotransmetteur a de multiples fonctions, dépendamment de leur localisation dans le cerveau, de leur concentration et de leur interaction avec d’autres neurotransmetteurs. Par exemple, bien que le cortisol soit associé au stress, il est également essentiel pour l’énergie, l’éveil et le maintien de l’équilibre dans le corps.

Mythe n°3 : La schizophrénie est synonyme de personnalité multiple

Pour beaucoup de gens, le terme « schizophrénie » évoque l’idée d’une personnalité divisée ou multiple. Cette fausse représentation est en effet très répandue et souvent alimentée par les médias et la culture populaire. Prenons l’exemple du personnage cinématographique de Norman Bates dans « Psychose » d’Alfred Hitchcock. Les troubles de personnalité multiple de Bates sont souvent incorrectement présentés comme de la schizophrénie.

En réalité, la schizophrénie est un trouble mental caractérisé par des distorsions dans la pensée, les perceptions, les émotions, le sens de soi et le comportement. Elle peut être accompagnée d’hallucinations et de délires, mais elle n’entraîne pas d’éclatement » de la personnalité.

Mythe n°4 : La couche de Mozart, idéale pour le développement du cerveau du bébé

L’idée que l’écoute de Mozart ou de la musique classique en général peut stimuler le développement du cerveau chez les bébés et les enfants est connue sous le nom « d’effet Mozart ». Cette théorie a engendré un véritable marché de disques et de jouets musicaux destinés à rendre les enfants « plus intelligents ».

Cependant, l’idée que la musique classique peut accroître l’intelligence d’un enfant est largement discutable. Bien que certaines études soutiennent cette théorie, la plupart des chercheurs spécialisés en neurosciences cognitives sont d’accord pour dire que l’effet Mozart est largement surestimé. La musique en général peut certainement être bénéfique pour le développement cognitif, mais il est peu probable qu’elle offre des effets spécifiques et durables sur l’intelligence.

Mythe n°5 : L’hypnose est un état de sommeil ou de perte de contrôle

L’hypnose est souvent présentée, notamment dans les médias et les spectacles, comme une forme de contrôle de l’esprit ou un état de sommeil. L’idée que l’hypnotiseur peut contrôler l’esprit de quelqu’un et lui faire faire n’importe quoi est un mythe très répandu.

Cependant, cette représentation de l’hypnose est une exagération de ce qu’est réellement l’expérience d’hypnose. L’hypnose est un état de relaxation profonde et de concentration intense, durant lequel les individus sont plus réceptifs aux suggestions. Mais ils ne sont pas « endormis » et ne perdent pas le contrôle d’eux-mêmes. Ainsi, malgré ce que certains films et émissions de télévision voudraient nous faire croire, l’hypnose ne peut pas être utilisée pour forcer quelqu’un à faire quelque chose contre sa volonté ou ses valeurs morales.

Conclusion

Ainsi, il est important de repenser la façon dont nous considérons la psychologie et la santé mentale, afin de ne pas tomber dans l’erreur de ces mythes populaires. En faisant preuve d’une plus grande curiosité et d’un esprit critique, nous pouvons nous éduquer nous-mêmes et aider à promouvoir une meilleure compréhension de la complexité de l’esprit humain. En conclusion, plusieurs mythes de la psychologie populaire ont été démystifiés tout au long de cet article. Pour résumer, les principaux sont les suivants :

1. Nous utilisons bien plus que 10% de nos cerveaux. Les recherches neuroscientifiques ont prouvé que toutes les parties de notre cerveau ont une fonction précise.

2. Les gens ne sont pas simplement «gauchers cérébraux» ou «droitiers cérébraux». En réalité, la plupart des tâches nécessitent une activité dans plusieurs régions des deux hémisphères du cerveau.

3. Le mythe selon lequel le renforcement positif est toujours préférable à la punition ne tient pas compte des nombreux facteurs qui peuvent influencer l’efficacité de l’un ou l’autre.

4. L’hypnose n’est pas un état de sommeil, mais plutôt un état de concentration profonde.

5. La schizophrénie n’implique pas une personnalité multiple, il s’agit plutôt d’un trouble mental qui affecte la façon dont une personne pense, se comporte et perçoit la réalité.

Ces clarifications soulignent l’importance de s’informer à partir de sources fiables et vérifiées pour comprendre les vérités de la psychologie. Alors que ces mythes démystifiés renforcent notre compréhension de la psychologie, il est indispensable de garder à l’esprit qu’il reste beaucoup à découvrir.

Axes de réflexions

En termes de futurs axes de réflexion, il pourrait être intéressant de se pencher sur d’autres idées reçues tenaces en psychologie. Par exemple, l’influence de l’ordre de naissance sur la personnalité, l’effet Catharsis ou l’idée que le stress est toujours mauvais pour la santé. De plus, une analyse des raisons pour lesquelles ces mythes se développent et persistent malgré la recherche scientifique pourrait également être bénéfique.